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LA ROUTE DES MILLE KASBAHS |
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Étape 6 : de Rissani à MhamidDe Rissani à NkobDe Rissani à Nkob, la route parcourt un désert parsemé d’acacias épineux et de roches où les gravures rupestres ne manquent pas. Le seul endroit important du point de vue architectural est Tazzarine, le reste de la région étant une zone de nomadisme.
VOIR QUELQUES GRAVURES RUPESTRES Tazzarine est une grande oasis constituée de plusieurs villages, dans laquelle nous trouvons à nouveau des kasbahs. Plusieurs pistes parcourent cette palmeraie et vous permettront d’admirer de belles constructions en terre.
En arrivant à Nkob, on découvre quatre dizaines de kasbahs qui surgissent d’une immense palmeraie, en composant une image magnifique si ce n’est pas une année de sécheresse. Toutes ces kasbahs furent bâties au début du XXe siècle par des familles Aït Atta qui se sédentarisèrent à cette époque. Dernièrement, quelques unes ont été réhabilitées en hôtels.
À Nkob même, à l’intérieur du complexe Baha Baha cité dans la rubrique « loger », il y a aussi un intéressant musée sur les traditions de la tribu Aït Atta, petit mais très charmant. Droit d’entrée : 10 DH.
De Nkob à Zagora
En prenant à Tansikht la direction de Zagora, on dcouvre bientôt Ouaouzagour, qui est en ruine mais qui jouit d’une vue spectaculaire grâce à sa situation au bord de la falaise.
Un peu plus loin, à Oulad Atmane, nous verrons la kasbah du Caïd Larbi (30º 36,263’ N 6º 10,077’ W), l’un des grands caïds du Drâa, qui fut l’allié du Glaoui pendant la première moitié du XXe siècle. Ce bâtiment est d’un style assez tardif, avec des plafonds de cèdre et des arcades qui entourent les fenêtres. La kasbah est ouverte à la visite touristique moyennant un droit d’entrée et une partie est transformée en maison d’hôtes.
À Tinzouline on trouve une kasbah très spéciale, appelée Er Ribat (30º 30,436’ N - 6º 06,012’ W). Elle est organisée autour d’une cour immense bordée de vingt-six piliers pour soutenir les galeries, mais sans arcades. Une famille charmante y habite et elle vous fera visiter si vous le demandez (prévoir un pourboire).
Avant d’arriver à Zagora, le ksar Tissergat (30º 23,784’ N - 5º 51,528’ W) mérite une mention spéciale pour la magnifique vue d’ensemble qu’il offre. Il a été restauré en 1968 grâce au programme financé par la FAO duquel on a déjà parlé, de sorte qu’il se trouve aujourd’hui dans un bon état de conservation. À l’intérieur du ksar, un grand musée et une ancienne kasbah d’El Hiba transformée en hôtel.
De Zagora à MhamidZagora est un centre administratif moderne qui n’a d’intérêt que pour ses confortables hôtels.
Le ksar Amezrou (30º 18,436’ N - 5º 49,356’ W) se trouve presque collé à Zagora. Il comprend un quartier où vivaient les Juifs avant leur émigration dans les années 1960 et une mosquée avec un curieux minaret en terre crue. Un autre ksar à visiter absolument est Tamegroute, (30º 15,562’ N - 5º 40,861’ W) avec des ruelles obscures et mystérieuses. C’est aussi le centre potier le plus important du sud marocain et une zaouïa qui abrite une grande bibliothèque de manuscrits arabes. Mais cette bibliothèque occupe aujourd’hui un bâtiment de construction moderne. Par contre, le mausolée de Sidi Mohamed Ben Nasser, fondateur de la tarika Nasseria au XVIIe siècle, est ancien et jouit d’une belle décoration en plâtre sculpté et bois de cèdre (droit d’entrée laissé à votre appréciation)
Plus loin, la route abandonne la vallée où la rivière coule au fond d’un canyon, mais elle la rejoint à nouveau dans l’oasis de Ktaoua, qui fut un autre des grands centres commerciaux historiques, comme le Tafilalet, à l’époque où les caravanes transhumaient du Maroc à l’Afrique sous-saharienne. Parmi les nombreux ksour de la Ktaoua, les ksour Nesrat (30º 00,804’ N - 5º 31,781’ W), Beni Hayoun (29º 59,117’ N - 5º 33,027’ W) et Beni Sbih (29º 57,329’ N - 5º 33,774’ W) étaient les plus connus pour leur activité marchande.
À côté de Nesrat on trouve aussi un ksar beaucoup plus petit mais spectaculaire par sa hauteur et sa situation entre les dunes, Aït Isfoul. Il s’agit dans ce cas d’un petit village où habitaient les guerriers Aït Atta chargés de la défense de la population sédentaire de Nesrat, composée de paisibles agriculteurs, artisans et marchands.
Après l’oasis de Ktaoua, nous quittons à nouveau la vallée pour éviter le défilé de Foum Larjam, où on voit de nombreux tumulus préhistoriques, et nous descendons à nouveau dans l’oasi s de Mhamid. Là, les palmiers poussent entre des petites dunes qui composent un joli paysage. Parmi tous les ksour de cette oasis, il faut parler d’Oulad Dris (29º 49,857’ N - 5º 39,337’ W), qui date du XVIIe siècle. Deux maisons du ksar ont été réhabilitées et contiennent un grand nombre d’antiquités, certaines d’entre elles très curieuses :
Une fois arrivés à la moderne Mhamid, une piste nous permet de continuer vers le sud et de découvrir les derniers ksour, les plus méridionaux de la région. Parmi eux, il faut mentionner pour leur intérêt architectural celui de Mhamid El Ghizlane (29º 48,450’ N - 5º 44,236’ W) et celui de Talha (29º 48,834’ N - 5º 42,897’ W).
Dans ce dernier, les habitants ont relancé l’activité de poterie qui était importante autrefois.
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